Extrait du journal

La France se trouve dans une situation véritablement inacceptable pour elle. Nos amis et alliés nous traitent avec une méfiance que nous ne méritons certes pas. Nul plus que nous n'est resté fidèle à son programme d'amitiés et nous l'avons été à tel point que nous avons souvent oublié de penser à nos propres intérêts et d'être des égoïstes sacrés comme notre part dans l'effort de la guerre et dans là victoire commune nous le permettait. C'est toujours nous qui sommes soup çonnés et il n'est pas jusqu'à la Belgique qui nous traite avec méfiance. Ce qui devrait être acquis une bonne fois pour toutes c'est que la France ainsi que l'a déclaré avec force et éloquence M. Poincaré n'a aucune arrière-pensée et qu'elle veut rester fidèle, aux amitiés de la guerre. Parmi ces amitiés est en première ligne celle qui nous lie avec la Belgique. Noblement, notre voisine a fait son de voir, mais nous l'avons fait nous aussi et non inoins largement qu'elle. Tous nos hommes ont été mobilisés de puis 18 ans jusqu'à 50 ans. Nous n'avons jamais songé à nous pré valoir de cet effort mais si nous n'en par...