PRÉCÉDENT

La Presse, 22 août 1880

SUIVANT

URL invalide

La Presse
22 août 1880


Extrait du journal

Les Tablettes $ un spectateur ont eu communication d'une dépêche diplomatique dont voici le résumé : A la suite d'un échange de télégrammes entre les diverses puissances participant à la conférence de Berlin, il a été décidé que si, le 24 août au soir, la Porte n'a pas fait remise au Monténégro des. territoires de Dulcigno, dès le 25, toutes les puissances enverront à Palerme, désigné comme point de réunion, leurs vaisseaux de guerre .des tinés à la démonstration navale. ; Tous ces vaisseaux, au nombre de 9, sans compter ceux de la France, devront être réunis dans le délai de trois jours au lieu désigné. . : La Russie a annoncé l'envoi de deux cuirassés; L'Autriche, deux cuirassés ; L'Italie, deux cuirassés ; L'Angleterre; deux cuirassés ; L'Allemagne, une frégate. ' ~V Quant à la France, malgré les instances pressantes des autres nations, elle n'a pasencore fait savoir ce qu'elle enverra. — ; ; : • — — j Nous lisons dans le ConstitutiOnel t, ... . Que de temps perdu ! que d'espérances trom-j pèes! que d'illusions évanouies ! La République; est venue ; et les institutions et les lois restent monarchiques ! Rien n'est changé en France ; il n'y a.qu'un roi ou qu'un empereur de moins.; Encore, qui sait? Un tas de problèmes — chaque jour fournit; le sien — sont à l'état de solliciteurs impatients; et découragés. Ils finiront par bousculer l'imper-i tinente garde des huissiers; ils forceront la perte ; et tant pis pour qui ne l'aura pas ouverte à temps ! ^ Nous disons ces choses en froids .observateurs, n'attendant des hommes que des motifs nou veaux de mépriser l'inconséquente légèreté des uns, la vilei patience des autres. En résumé, la République est acceptée : c'est un fait clair comme le soleil. Un enchaînement continu de manifestations populaires, croissan tes en foi et en ardeur, fonde l'irrésistible évi dence de ces dispositions incontestables de l'es prit public. Ëh bien, la République se doit- à elle-même, doit aux espérances que son seul nom suffit à faire naître, de s'occuper de la question sociale, ne dût-elle y consacrer que les dix minutes, au trefois promises par M. Rochefort. Ces dix minutes sont encore à venir. • Il ne faut pas que l'on se le dissimule là où nous souhaitons particulièrement que nos pa roles parviennent, bourgeois et prolétaires ré clament avec: un égal intérêt et une même impatience un essai, une étude de solution. Ils sont pareillement- sur le gril. Ils sentent fort bien, les uns et les autres, que rien ne sera commencé tant que ' restera suspendue cette grosse et capitale affaire. Que le gouvernement se hâte, secouant là béatiflque ivresse que lui a donnée le succès préfectoral des dernières élections !...

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

En savoir plus
Données de classification
  • constans
  • de freycinet
  • peyt
  • victor hugo
  • dumont
  • albert gré
  • bazaine
  • casimir périer
  • paul meurice
  • farre
  • paris
  • france
  • montauban
  • rome
  • italie
  • constans
  • tunis
  • russie
  • nantes
  • versailles
  • la république
  • x x m.
  • écoles de jeunes
  • société des gens de lettres
  • théâtre-français
  • une république
  • parlement
  • ecole centrale
  • sénat