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La Presse, 22 mars 1838

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La Presse
22 mars 1838


Extrait du journal

Elles gardaient toujours dans un poudreux buffet . Quelque baume vital d'un merveilleux effet. Les uns domptaient le, mal par de doctes syllabes; D'autres avaient recours aux médecins arabes, Vantaient leurs vieux flacons cachetés avec soin, Leurs onguens infectés de camphre et de, benjoin; Certains que. la vertu .de tant d'électuaires , Prescrivait.des sursis aux arrêts mortuaires, Et ces derniers hochets, que suçait leur trépas, Les consolaient du moins, s'ils ne les sauvaient pas. Alors la médecine était un sacerdoce, La science eût rougi d'un cupide négoce ; L'homme qui servouàit à ce jaoble,métier N'affectait pas les airs et le pas d'un courtier; Il passait dans la rue en habit d'étiquette, Le tricorne ombrageait sa vénérable tête, On entendait de loin, au fond du corridor ; -, Sonner sur le parquet sa canne à pomme d'or; - , -. Il entrait à pas lents dans la chambre, et sa bouche Semait un .aphorisme en abordant la couche. Là, couvant ,le malade avec.ses yeux de lynx,, Il poursuivait la langue au plus bas du larynx , . Ou, recherchant du mal la cause encor douteuse, Observait gravement l'urine jumenteuse....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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