Extrait du journal

de l'éducation et derinstrûetion.Voilà,dans un pays qui ne sacrifiera pas la liberté de l'enseignement, tout en voulant sauver son Université séculaire, la seule méthode patriotique, nationale à suivre. Au lieu de cela, M. Ferry rêve une Université armée de pied en cap, formant le bataillon chargé de défendre les destinées des articles .7 présents et futurs en un mot, c'est une « milice » qu'il veut constituer à son tour. Ce projet, qui n'aboutira pas d'ailleurs, se concilie peu avec sa déclaration de ne demander à l'Université de France aucun sacrifice de dignité ni d'indépendance. Nous verrons comment M. Ferry accueillera les scènes de résistance qui pourront se manifester dans le corps universitaire lui-même. Il est plus d'un membre de notre docte personnel enseignant qui déplore l'intrusion de M. Ferry et qui ne le considère que comme le « fléau » de cette admirable institution à laquelle il touche d'une « main trop légère. » La froideur avec laquelle les membres de nos facultés ont accueilli hier son réquisitoire, serait bien faite pour l'éclairer. Ces savants, illustres pour la plupart, appartiennent à « cette génération de professeurs,de littérateurs,de philosophes » dont parlait M. Ferry et qui a fait « éclore dans la première7 moitié du siècle la liberté naissante. »...