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La Quotidienne, 10 mai 1846

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La Quotidienne
10 mai 1846


Extrait du journal

Quoique la chambre ne soit pas dissoute encore, la question électorale n’en est pas moins posée dès à présent devant le pays. Il n’est personne qui ne sache que le ministère se prépare avec activité à la grande bille qu’il provoquera celte année infailliblement. Peu importe en ce moment l’époque précise à laquelle les élections auront lieu ; ce qui est certain, c’est qu’elles auront lieu ; et dès aujourd’hui par conséquent le de voir des électeurs commence. Nous avons la confiance que nul n’y manquera. Déjà la presse des déparlcmens provoque l’action royaliste par d’énergiques appels. Nous applaudis sons à ses efforts ; et nous nous y associerons comme par le passé. Avons-nous besons de le dire El dès maintenant, nous voulons montrer avec quelle verte franchise elle s’exprime dans une con trée oii l’action électorale a été trop négligée depuis 1830. \oici un article qui a paru dans le Journal de Bennes, du 7 : l’électeur doit compte au pays de l’exercice de SON DROIT. «Dans notre état de législation électorale, le droit attribué à quelques uns de gouverner lu pays par la voix de leurs mandataires députés, à l’exclusion d’une foule de produc teurs de tous genres, ouvriers, agriculteurs, artistes, savans, que leur pauvreté a mis hors la loi, n’est qu’un privilège consacré par des institutions anormales et sans équité. Plus ce droit est restreint, plus est impérieux et sacré le devoir du petit nombre de privilégiés qui en sont investis; car en F exerçant, ils peuvent en quelque sorte suppléer à l'insuffi sance de la loi et représenter, résumer autant que possible les vœux de tout un peuple jusqu’à présent déshérité et sans représentation. «Alors le droit de venir en face de l'unie électorale et d y déposer son vote n'est plus un droit personnel, dans ce sens qu’on en puisse pleinement jouir ou s’en priver volontaire ment sans en devoir compte à la société tout entière; c est i droit public, un droit social; c’est uu dépôt confié pour...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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