PRÉCÉDENT

La Quotidienne, 3 avril 1818

SUIVANT

URL invalide

La Quotidienne
3 avril 1818


Extrait du journal

journaux ont annoncé l'arrestation, n'a dv’rommun avec lui que la conformité de nom. M. Bastide est libre à Bruxelles, et il n'existe aucun motif pour qu’il soit obligé de se sous traire à l’action de la police. — La pièce donnée ce soir à L’Opéra-Comique , sous le titre de la Sérénade, a été virement applaudie ; un dialogue ^lein de naturel et de franchise , une musique variée et •piriluellc en ont assuré le succès. CHAMBRE DES DÉPUTÉS. Séance du 2 avril. La séance est ouverte à une heure. 1 M. le garde des sceaux , M. la ministre de la marine , et MM. Si* méon , Allant , conseillers d’état, sont au banc des ministres. On reprend la discussion sur le budget. M. Magtiier Grand pré monte à la tribune. L’honorable membre s’attache à prouver la nécessité d’un nou veau système administratif. Il espère qu'en 1819 nous n'auroos plus à déplorer l’absence d’une véritable administration munici pale. Il pense qu’il ne but euvisager l’emprunt que comme une ressource et non comme un système ; la nécessité de l’emprunt commande surtout l’économie. Le monopole du tabac a excité des plaintes, l’orateur se prononce pour la libre culture ; il approuve les observations de la commission sur l’organisation de l’administration finan cière. Nous n’avons pas, dit-il, une administration financière telle qu’elle doit exister sous un gouvernement constitutionel. Les directeurs généraux exercent un pouvoir absolu ; un conseil composé d’administrateurs solidaires, responsables, offrirait l’année prochaine les moyens d’économiser plusieurs millions sur des dépenses que 'nous sommes forcés d’allouer, crainte de dé sorganiser le service. J’exprime, ajoute l’orateur, mon vœu à cet égard, et je vote d’ailleurs pour le projet amendé de la commis sion. M. Caumont fait remarquer le$ inconvéuiens de l'usage suivi de ne recevoir que des inscriptions pour et contre la loi. Les ora teurs inscrits contre, tiennent leurs engagements ; mais ceux 3ui s’inscrivent pour, sous prétexte qu’ils n’ont à proposer que es modifications, dépassent la ligne qui leur est tracée. L’orateur pense qu’il eut peut-être été prudent d’adopter l’usage suivi par la chambre des pairs de s’inscrire pour, contre, et sur la loi. L’honorable membre ne veut pas attaquer l’ensemble de la loi. Il se borne i°. à demander que l’arriére des cent jours, réclamé ar ceux qui ont eu l’honneur de servir Buonaparte , soit rayé du udget. Il doit être à desirer, dit l’oraieur, qu’on oublie lenrs services, et qu’on suppose que c’est à leur insu qu’on vous a pré senté de semblables réclamations ; 2°. Budget du ministre de la police.—Ce budget comprend la taxe sur les journaux et celle sur la tolérance des maisons de jeux. Quant à la seconde , M. Caumont observe que les députés ne peu vent donner leur adhésion à ce qu’une pareille recette figure dans le budget de l’état. . Quant à la dépense de la maison militaire du Roi , l’orateur de mande qu’elle fasse partie du budget de la guerre. Il vote pour le projet de la commission avec les amendements ci-dessus. M. Casimir-Perrier. —Les fortunes publiques et particulières, dans les crises qui compromettent leur existence , n'ont que trois moyens de libération : l’accroissement des recettes, la ressource du crédit et la diminution des dépenses j ce n’est qu’a près avoir épuisé tout ce que peut produire l’impôt et le crédit, qu’on se décide à recourir aux économies. C’est principalement sous le rap port des économies à opérer que j’examinerai le budget. L’bonorablc membre entre dans cet examen : d’abord , il fait remarquer les irrégularités dans les recettes et dans les dépenses^ Il demande qu’à l’ouverture de la session , chaque ministère résente un projet des dépenses qui n’auraient pas été fixées dans e budget. Passant aux recettes de 1818, il voit avec plaisir que les recettes particulières du ministère de la police en lont partie : mais en rendant justice à la prudence du ministre qui s’est dégagé de cette responsabilité, il pense que l’impôt sur les jeux figure mai dans le budget de l’état. Malgré nos misères, ajoute-t-il, nous n’en sommes point encore réduits à dire comme Vespasien : Var ient n'a pas d'odeur. D’ailleurs, cet impôt u’esl pas arrivé à sa véritable destination. La ville de Paris supporte les inconvénients des maisons de jeux , et le budget n’a pas plus de droit de lui contester cette recette que celle provenant des immondices dont elle se décharge tous les jours. Je demande donc que le produit des maisons de jeux soit rayé du budget de l’état, et rendu à 1» ville de Paris. Après quelques observations sur le titre X du domaine extiaordinaire, l’orateur récapitule les sommes qui auraient pn être économisées sur les exercices précédents , et qui auraient diminué considérablement les charges ; il fait voir combien il...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

En savoir plus
Données de classification
  • esneaux
  • caumont
  • maupeou
  • manson
  • béthizy
  • buonaparte
  • bastide
  • de périgord
  • désaugiers
  • de mézy
  • paris
  • bruxelles
  • louvois
  • var
  • orléans
  • pin
  • latour
  • varsovie
  • m. a.
  • la république