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La République française, 14 février 1918

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La République française
14 février 1918


Extrait du journal

Les aviateurs alliés, en volant au loin derrière les lignes allemandes, ont pu assister au singulier spectacle de ce que l’on peut appeler la répétition gé nérale de l’offensive allemande, et, sans doute d’après leurs observations, le correspondant de guerre du Daily Mail vient d’adresser à son journal quelques détails intéressants à reproduire. Des troupes allemandes de choix, dit-il, ont subi un entrainement spécial en vue des attaques qu’elles vont exécu ter. Sur des emplacements aussi sem blables que possible au terrain où se livrera la bataille et situés à quelque 120 kilomètres environ des lignes, la concentration des unités a lieu. Tous les mouvements sont soigneusement chronométrés et la répétition de l’atta que se fait d’une façon aussi exacte que possible. > On exige des troupes un élan maxi mum, en particulier pour celles qui, baïonnette au canon, sont appelées à fournir le premier choc. Derrière les échelons de tête, sont immédiatement transportées des mitrailleuses d’un ré cent modèle, très légères, tirant 400 car touches à la minute, confiées chacune à un seul homme. D’après cette derniè re indication, il semble bien (pie cette arme soit dérivée de notre fusil mi trailleur. Puis viennent les troupes de soutien et enfin les diverses réserves, mises en marche sitôt la ligne adverse at teinte. Il va de soi que tout le mouve ment est soutenu par le plus formida ble des bombardements. L’instruction des hommes comporte aussi la consolidation du terrain con quis, le réglage du tir par l’appréciation (les distances, la protection contre les gaz. L’enseignement du maniement des grenades serait négligé. Somme toute, ces renseignements nous apprennent simplement que les Allemands dressent à nouveau leurs soldats pour la guerre de mouvements qu’ils espèrent faire refleurir. Quant aux procédés employés, ils n’ont guère varié; et leur persistance fatale con duira toujours, avec les armes actuel les, à des sacrifices de plus en plus grands, sinon entièrement vains. Un autre indice des intentions alle mandes de pousser la manœuvre jus qu’à ses conséquences extrêmes se re connaît dans la reconstitution des corps d’armée, tels ils existaient au début de la guerre, avant le piétinement dans les tranchées. L’ennemi veut s’assurer de puissantes unités afin qu’au cours de la bataille soient évitées les relèves trop fréquentes et que les efforts prescrits soient développés dans la main d’un même chef, avec des moyens permet tant leur durée et leur répétition im médiate. C* de 0...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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