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La République française, 18 juin 1873

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La République française
18 juin 1873


Extrait du journal

ses. Le garde des sceaux, répondant à certaines recommandations, a déclaré que le gouverne ment appliquerait la loi avec modération. La Chambre des députés a discuté la de mande de M. Sella, relativement, aux projets financiers. Tous les orateurs ont déclaré que cette discussion était actuellement inopportu ne et impossible. Ils ont prié M. Sella de la renvoyer au mois de novembre. M. Lanza a invité* le Chambre à ajourner la discussion à demain, afin que le gouvernement puisse prendre une décision. Be-lin, 15 juin, soir. L’impératrice Augusta partira, le 23 juin, pour Carlsruhe; elle est chargée par l'empe reur Guillaume de le représenter à la céré monie de la confirmation de son petit-fils. L’impératrice se rendra ensuite à Vienne, où elle s’arrêtera plusieurs jours pour rendre visite à l’empereur et à l’impératrice d’Au triche. Vienne, 15 juin, soir. La Nouvelle presse libre déclare que la nou velle d’après laquelle trois grandes maisons industrielles do Vienne auraient déposé leur bilan est tellement fausse que la propagation de ce bruit n’a pas ébranlé le crédit desdites maisons! On remarque que le numéraire arrive de Hongrie en quantité assez notable. Les achats de produits manufacturés ont pris une extension de bon augure. En ce qui concerne le comité do secours in stitué sur la proposition du ministre des finan ces, la Nouvelle presse libre fait observer que le conseil des ministres a déféré au ministre des finances les pouvoirs les plus étendus. Vienne, 15 juin, 8 h. 30, soir. Le comité,composé des banques et des mai sons de premier rang, qui s’était constitué pour délibérer sur les moyens de remédiera la crise financière, a concerté une série do mesures, et il a chargé des comités spéciaux d’exécuter ces mesures à partir de demain, au moyen de fonds fournis par la Banque natio nale contre des traites des banques intéres sées ; on escomptera les changes ; on achètera certains «Blets ; on donnera îles avances aux marchandises ; on accordera des crédits aux banques et aux maisons....

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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