Extrait du journal

inscrit sur le livre est Robertson, John Robertson, 1280, Broadway. Ni M. sibley ni Isaac ne se rappe laient l’individu. Je les ai engagés à tâcher de se souvenir et pendant ce temps là j’ai poussé jusqu’au 1280 de Broadway, où, comme je le pensais bien, je n’ai trouvé personne du nom de Robertson. Je suis revenu alors chez Sibley; cette fois, Isaac croyait bien se rappeler qu'en effet, pendant que son patron était occupé avec le client au porte-cigarette, il avait eu affaire au nommé Robertson, un tout jeune homme blond avec un léger ac cent étranger, Anglais, à ce qu’il croyait. — Un jeune Anglais blond... Ça pour rait bien être Robert Johnson, mur mura l’inspecteur. — C'est l’idée qui m'est venue, reprit le boiteux d'un air enchanté. John Ro bertson, Robert Johnson, c’est tout un ; ce pseudonyme avait dû lui venir immédiatement à la pensée; mais en fin, ce n’était qu’une présomption; il fallait faire la preuve. Dans ce but, je me suis rendu d'abord à Jersey-City où j’ai causé avec sa propriétaire et où j’ai acquis la preuve qu'il s'était absenté quelques jours aux environs du jour de l’an, du vendredi au lundi, juste l'époque du meurtre. Ensuite j'ai emmené Isaac à la Compagnie d imprimerie afin de le confronter avec Johnson; il Va reconnu immédiate ment. — Parfait ! interrompit l'inspecteur; vous avez mené tout cela très habile ment. Il semble prouvé que c’est John son qui a fabriqué le faux reçu. Mais quel peut avoir été son motif en ce faisant ? i A suivre.)...