Extrait du journal

lot aurait-il été révoqué ? 11 es', probable que non. Les défenseurs ou ministère disent, pour le justifier, que dans la réunion dont il s’agit oh se serait livré à des manifestations sédi tieuses. Cette manifestation séditieuse aurait consisté dans la lecture d’un écrit do M. Déroulède. Voilà où nous en sommes. Le gouverne ment impérial n’allait pas jusque-là et ne s’est jamais avisé de considérer comme un acte de sédition le fait d’avoir lu suit une lettre, soit des vers d’un proscrit, pas mémo ceux du poète des Châtiments. Mais M. Waldeck-Rousseau, ne se rappe lant pas, sans doute, certaine phrase de Beau marchais, tremble de voir le plus petit écrit mettre en péril ce qu’il appelle son œuvre d’action républicaine et que nous appelons, nous, la a réaction ministérielle », nous re fusant à accoler l’épithète républicaine à une semblable besogne. Le suffrage universel que WaldeckRousseau se permet de censurer, par une étrange interversion des rôles, lui fait savoir de temps en temps, le dimanche, tantôt dans un coin de la France, tantôt dans un autre, ce qu’il pense de lui et de ses procédés. La révocation de M. Faillot est une façon de ré pondre, en étalant le mépris que: professe, pour ces avertissements populaires, le chef du gouvernement. M. Waldeck-Rousseau aurait-il, lui aussi, la prétention de ne sortir du ministère que les pieds devant ? Tous ces gens-là oublient donc que, bien avant eux, quelqu’un avait dit : « J’y suis, j’y reste, » et que celui-là, quand il a fallu « se soumettre ou se démettre », s’est soumis tout simplement. M. Waldeck-Rousseau fera do même, et plus tôt peut-être que ne l’imaginent ses amis. E. V....