Extrait du journal

En Belgique, ces sortes de divorces se crets n’ont pas de raison d’étre. D’ailleurs, si des epoux so séparent sans plaider, et vivent dans la condition de divorcés (quoique sans en porter le titre), nous avons vu, dans une de nos Revues, que, s’ils sont un peu âgés, l’envie de se re marier les reprend bientôt, et que, par conséquent, il y a toutes sortes de chances pour qu’ils portent promptement leur que» relie devant le tribunal. Us recouvrent leur liberté et en usent pour leur satisfaction et sans qu’on ait vu que cela nuisit à personne. Il semblait donc a priori que les divor ces dussent être plus nombreux en Belgi que quo ne le sont en France les séparations. Et c'est le contraire qu’on observe ! Et cette différence est énorme î Et encore les documents nous cachent une partie de la vérité ! Nous sommes très loin de croire que ce soit la possibilité du divorce qui diminue le nombre des querelles conjugales en Belgique. L’esprit de contradiction a beau être naturel à l’homme, il n’influe pas à ce point sur sa conduite. Mais nous con cluons de ce qui précède que l’existence du divorce dans un pays n’a pas l’influence dissolvante qu’on lui prête gratuitement et sans aucune raison sérieuse à l'appui. Quant à la différence qui existe entre la France et la Belgique, elle tient à des causes générales assez difficiles à déter miner. La Belgique n’est pas le seul pays où le divorce soit autorisé par la loi et où ce pendant les querelles conjugales soient plus rares qu’en France : les Pays-Bas et la Suède sont dans le même cas. Nous ne parlons pas de l’Angleterre quoiqu’elle soit favorable à notre thèse ; mais le prix excessif des procès y rend les divorces très-...