Extrait du journal

Ainsi un journal bonapartiste se donnait, ces jours derniers, le plaisir de querellera. le marquise N tailles, qui a commis incongruité grande de se déclarer sensible à 1 honneur de représenter la République française auprès de la République des Étals-I'nis. Il aurait fallu probablement que noire ministre à Washington s’excusât en rougissant de porter la parole au nom d’un président qui n’est pas même vidame, devant un président qui s’appelle Grant, tout court, sans titre ni particule. In marquis républicain ! Il parait que la chose est tout à fait choquante, et qu’un homme un peu ne ne peut servir sans déroger un gouvernement dont le chef ne porte pas de couronne. Les mânes des grands seigneurs autrefois, les ombres aristocratiques des ducs de Morny et de Persigny ont tressailli d'indignation dans leur tombe, en apprenant qu’un gentilhomme se commettait parmi les gens de roture qui travaillent de leur mieux à réparer les fautes de notre très-noble empereur.— Ainsi encore ce journal lance vertement les avocats, qui ont élu M. Jules Favre membre du conseil de leur ordre. « Que de mal les avocats ont fait a la France, s’écrie le /Vzi/x.' Que de mal ils lui feront encore ! » Pourvu que nous n’ayons pas le malheur de voir M. Rouher remettre la main à nos affaires, il nous semble qu’il n y a Pas lieu de tant s'épouvanter. Mais, quoi! Il faut bien’donner au lecteur sa pâture quotidienne et injurier un peu, beaucoup, les hommes du Zi septembre et les républicains de toute nuance. Pour cette œuvre pieuse, toutes les occasions sont Sonnes, et tous les prétextes sont suffisants....