Extrait du journal

6 Nos gouvernants sc glorifièrent du reste d’en faire l’histoire. Ils rompirent avec toutes les salutaires traditions des gouvernements antérieurs, qui tous, sur le terrain de la défense nationale, n’avaient jamais transigé. Ils semblaient se complaire, avec une persévérance pie nous ne voulons pas qualifier 7*011 r ne pas être obligé de nous servir d’un mot trop sévère, à énerver de parti-pris tous les ressorts de la défense nationale. Nous n’ avons pas oublié ces heures où le pays, en proie à une mortelle angoisse, assista à ce douloureux spectacle d’un ministre des affaires étrangères congédié brutalement sur un froncement de sourcils de l’nemfKMVMir d’Allemagne. La France n’était plus maîtresse chez elle. I/indépendance que lu; avait donnée sa. puissance militaire fièrement affirmée avait été réduite à néant par un ministre de la guerre qui semblait s’ingénier à laiscr péricliter l'œuvre de s#\s prédécesseurs. C’fait l’époque où le système des fiches s’épanouissait clans toute sa laideur ; où le général Xndré, beaucoup plus préoccupé d’assouvir les haines et les rancunes politiques de sa coterie que de renforcer notre puissance militaire, ne baignait même plus demander des crédits suffisants pour mettre notre armement en état de faine face aux besoins les plus élémentaires de ta défense nationale. Dans ce temps-là, non» fûmes, pour ainsi dire, désarmés pendant plusieurs mois en face des nations qui, rivalisant de sacrifice, augmentaient leur puissance militaire, au furet et à mesure que la France diminuait la sienne et la réduisait à sa plus simple expression. »...