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Le Bien public, 25 mars 1873

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Le Bien public
25 mars 1873


Extrait du journal

dres tentatives rencontreraient une im placable résistance ; si, surtout, on veut apprécier l’immense besoin de tranquil lité que le pays proclame chaque jour, on reconnaîtra que le frémissement sera un frémissement de joie et que, après comme avant l’évacuation, rien n’est à craindre pour l’ordre, pour la sécurité des affaires et des intérêts. Il faut bien répéter ces choses, quel que ennuyeux que cela soit, parce que les ennemis de la République ré pètent obstinément le contraire et nous présagent, pour cette heure bénie de l’évacuation, des troubles qu’ils savent aussi bien que nous être impossibles. Certes, à ce moment, la France ne sera ni engourdie, ni silencieuse. Elle ex primera sa joie ; elle affirmera* son in dépendance reconquise par trois an nées de sacrifices et de patience ; mais ce sera un réveil, ce ne sera pas une explosion, et le réveil n’aura pas pour effet de susciter lespassions mauvaises, mais d’inspirer de nobles efforts. On connaît mal la France. Les partis la croient occupée de leurs petites intri gues, de leurs mesquines rivalités ; il n’en est rien ; la France est avant tout un pays laborieux et économe. Depuis deux ans le travail a souffert et les économies se sont envolées. La grande préoccupation du pays est de travailler et d’économiser de nouveau. Vienne la délivrance, il y verra, — et il sera rage en cela, — une garantie de plus, une plus grande liberté pour le travail et la possibilité d’appliquer dé sormais à reconstituer l’épargne des ressources employées jusqu’ici à solder notre dette. Quiconque, monarchiste ou radical, essayerait de troubler ce réveil, au profit de ses ambitions ou de ses théories, verrait le pays tout entier se dresser contre lui et lui dire ; Laissezmoi travailler....

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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