Extrait du journal

tries portent encore la trace, il y a loin et la conclusion est manifestement forcée. Mais le Soleil n’y regarde pas de si près. Il s’empresse à saisir des ombres; zélateur discret mais tenace du duc d’Aumale, il no veut pas se souvenir que le trône de LouisPhilippe a été mis en morceaux ; le rétablir de toutes pièces lui parait encore chose fa cile, et c’est avec un soin jaloux qu’il re cueille de droite et de gauche, en Italie ou en Espagne, les moindres incidents propres à flatter son innocente manie. Si M. le duc d’Aumale, qui s’est cru de tout temps destiné à faire revivre un jour en France l’amour du trône et do l’autel, prend texte de l’enthousiasme des Espa gnols et des démonstrations de douleur des Italiens pour activer sa campagne à l’inté rieur, M. le duc va se donner là beaucoup de mal en pure perte. En supposant qu’un pareil événement doive nécessairement se produire dans un temps donné, n’est-il pas plus simple et moins fatigant d’attendre le dénouement sous l’orme ? A. buisson....