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Le Bien public, 27 janvier 1876

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Le Bien public
27 janvier 1876


Extrait du journal

Cette Assemblée, « élue dans un jour de malheur, » vient pourtant d’abandonner les sièges auxquels elle se cramponnait obstinément depuis tantôt cinq années, et de rendre la France à elle-même. Nous n’avons point ici l’intention de refaire son procès : depuis longtemps l’opinion publique a rendu son verdict, qui n’est point un verdict d’acquittement. Mais il reste au suffrage universel à lui donner une énergique, une éclatante sanction. Aussi, afin qu’il se prononce en connaissance de cause, il n’est pas inutile de relever ceux qu’on semble trop reléguer au second plan. C’est entre la politique scientifique et industrielle et la politique improductive, entre la production et le parasitisme qu’il faut opter aujourd'hui. C’est, en d’autres ternies, sur le terrain économique que la question politique se pose ; c’est aussi sur ce terrain que nous devons nous pla cer pour juger sainement le passé et or ganiser plus sûrement l’avenir. On s’est trop écarté de ce point de vue pour les élections sénatoriales ; pour les élections législatives elles-mêmes, le peu qui a été fait jusqu’ici ne semble pas an noncer qu’on ait l’intention d’abandonner ces mêmes agissements. Il y a là une grave erreur, contre laquelle nous ne saurions trop réagir, attendu qu’elle peut être des plus funestes à la cause démo cratique. La politique et l’économie poli tique ne font qu’un : vouloir les séparer, c’est commettre le plus déplorable im pair. Voyez ce qu’on a fait à Versailles depuis 1871. Nos ex-honorables (prière...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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