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Le Charivari, 15 juillet 1852

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Le Charivari
15 juillet 1852


Extrait du journal

Il faut parler d’abord de la secte des muets qui compte de nombreux adhérons en Sibérie. Comme leur nom l’indique, les muets font vœu de ne jamais laisser échapper de leur bouche non seulement une parole, mais même un monosyllabe ou un son quelconque. L’Univers raconte avec complaisance qu’un gouverneur de la Sibérie nommée Pestel eut l’idée de soumettre quelques-uns de ces sectaires à d’affreux supplices pour voir s’il ne parviendrait pas ainsi à leur délier la langue. Peines perdues. On eut beau leur arracher des lambeaux de chair avec des tenailles et leur verser de la cire brûlante sur le corps, pas un muet repoussa un cri. On ne peut que plaindre ce gouverneur d’avoir pris tant de peine pour rien. Le pauvre homme!...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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