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Le Charivari, 4 novembre 1845

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Le Charivari
4 novembre 1845


Extrait du journal

Le prince de Lucques a beaucoup goûté M. Janin. Je dois vous dire que cette tête couronnée ne lit ni n’entend le français. « Je ferai quelque chose pour lui,» s’est-il dit, et comme l’écrivain des Débats ne pouvait pas s’as seoir à cause de son accident contondant, « il reste debout, a remarqué le prince de Lucques; c’est un homme qui sait son monde. Je l’attacherai à ma cour. » Et il l’a fait chambellan. Son Altesse a dai gné, de sa main, lui attacher une clé au dos. Les mauvaises plaisanteries se font toujours derrière les gens. Encore si cette clé avait été de farine de graine de lin ! Voilà comment M. Jules Janin se trouve chambel lan du prince de Lucques, et voilà pourquoi M. le chambellan est tenu d’assister aux nopcesdeson sou verain. En l’invitant par lettre close, le prince a donné à entendre à l’écrivain qu’il espérait un feuilleton sur la cérémonie. « Son Altesse peut y compter, a dit le Critique marié, je ferai comme pour moi-même.» L’auguste futur est un homme perdu. Enfin n’importe! Si M. Jules Janin, avant le dé part, veut se montrer en costume de chambellan lucquois, nous lui garantissons ses frais de voyage. Il remplacera avantageusement les O-Jib-be-Wa’s qui s’en vont, et M. Catlin profitera de l'occasion pour le peindre au bénéfice du musée européen qu’il va montrer dans les {Montagnes- Rocheuses....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
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