Extrait du journal

ait pu s'oublièr souvent dans l'intiriiité, et qné son caractère irritable et .défiant l'ait pousséo aux plus fàclieux excès de conduite et de langage; Mais elle a eu, dans - sa vie, de nobles desseins, des actions courageu ses, des paroles éloquentes, il faut nous la montrer quelquefois sous des couleurs moins odieuses, ne fût-ce que par laloi des contrastes dont aucune composition ne saurait se passer. Qui peut reconnaître une grande reine dans: ces éclats continuels; ' dans ces sottes prétentions, dans ces emportemens de poissarde ? .•> < Autre naïveté, de ce prétendu drame his torique : L'auteur, a mis dans la bouche d'Elisabeth ce que les. ennemis de cette reine n'auraient point osé écrire trente ans après sa mort. On ne se dit pas de-ces choses-là à soi-même. On ne se confesse point tout haut pour le plaisir d'être haï et méprisé de ceux qui vous écoutent. Si Eli sabeth avait pu faire de tels aveux, donner de si tristes spectacles , étaler avec si peu de retenue ses faiblesses et ses vices, ce ne serait plus cette reine hypocrite et superbe qui a gouverné d'une main viril| une des plus grandes nations du monde ; ce serait une commère impertinente et bavarde qu'il faudrait renvoyer à sa marmite et à ses fourneaux. Le style est un mélange de vulgarité et d'affectation, de locutions triviales et de métaphores ampoulées. Je n'en citerai qu'un .exemple. Il est question du cheval de la reine : « Vive Dieu,, s'écrie Elisabeth qui jure comme un charretier tout le long de la pièce, ma présence a allumé un volcan au milieu de l'armée, et lorsqu'on a vu de loin les éclairs de l'épée de Henri, et quand j'ai paru sur mon intrépide Giaour, tu n'au rais pas entendu des acclamations, mais des cris et des tonnerres. ^ .> bacon. Giaour a reçu aussi sa part d'o...