PRÉCÉDENT

Le Courrier de Bourges, 27 avril 1860

SUIVANT

URL invalide

Le Courrier de Bourges
27 avril 1860


Extrait du journal

Monsieur te baron, Le chargé d'affaires de la Suisse m’a remis la Note que M. le pré sident de la Confédération helvétique m’a fait l’honneur de m’adres ser directement en date du 19 mars dernier. Le conseil fédéral ayant bien voulu vous faire parvenir copie de cette pièce, je puis me dis penser, monsieur le baron, de vous en transmettre le texte. Par ce document, le conseil fédéral a réclamé l’intervention des puissances garantes de la neutralité suisse, afin qu’elles avisent de concert avec lui au moyen de sauvegarder les droits réservés à la Suisse dans les districts neutralisés de la Savoie cl qui se trouvent compromis par la cession de celte province à la France. Le gouvernement impérial a examiné avec toute l'attention qu’elle mérite la communication que le conseil fédéral lui a adressée. Les puissances signataires de la déclaration du 20 mars 1815 ont reconnu que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse et soit indcpendan e de toute inllitencc étrangère sont dans les vrais intérêts de la politique de l’Furope entière. Fidèle à ce principe, VAutriche, soit dans les crises intérieures que la Confédération a eues à traverser depuis l’époque de 1815, soit à l'occasion des dangers extérieurs qui la menaçaient, lui a fourni des preuves irréfragables du haut prix qu’elle attachait à voir la neutralité suisse préservée de toute atteinte. Récemment encore, lorsqu’au début de la dernière guerre, les troupes de l’une des par ties belligérantes traversèrent une portion du territoire neutralisé de la Savoie, nous avons été les premiers à élever la voix pour si gnaler à l’attention de l’Europe cette atteinte portée au principe de la neutralité suisse. Le conseil fédéral ne saurait donc douter de l’empressement avec lequel nous sommes prêts à concourir à toute combinaison propre à rassurer la Suisse et à mettre le maintien de sa neutralité à l’abri de tout danger. Le conseil fédéral, toutefois, ne se dissimule pas lui-même les difficultés de cette tâche. Il aurait préféré pour sa part le statu quo à tout changement. Noms nous rencontrons avec lui dans cette appré ciation. Le conseil fédéral reconnaît de plus que la cession de la Savoie à la E rance est en connexité immédiate avec les changements territoriaux survenus en Italie. Pénétrés de celle conviction, nous n’avons cessé de soutenir que, favoriser ou tolérer les annexions opérées par le Piémont dans l'Italie centrale , c’était préparer des changements territoriaux du côté des Alpes, et que, voulant éviter l’effet, il fallait avant tout s'attacher à en combattre la cause. Placés aujourd’hui en face de la difficulté que nos efforts ont tendu en vain à prévenir, nous puisons dans l’engagement pris par le gou vernement français de s’entendre avec la Suisse et les puissances garantes de sa neutralit à l’égard des districts neutralisés de la Savoie, un juste motif d’espérer que celle question recevra une so lution conforme aux intérêts légitimes qui y sont engagés. Eu vous autorisant, Monsieur le baron, à offrir à M. le président de la Confédération l’assurance que nous sommes prêts à concourir dans ce sens à une entente générale, je vous prie de lui donner lecture de la présente dépêche cl de lui en laisser copie. Recevez, etc. Signé : Reciiueug. RÉPONSE DE L’ANGLETERRE. Office des affaires étrangères, 3 avril 1860. Monsieur. J’ai eu riiotmeur de recevoir la communication que Voire Excellence m’a adressée sous la date du 19 mars au nom du conseil fédéral, au sujet des provinces de la Savoie qui ont été comprises dans la neu tralité de la Suisse par les traités et les actes de 1815. Le conseil fédéral ne peut pas douter du haut intérêt que le gou vernement britannique éprouve pour la Confédération suisse, et il doit se tenir pour assuré que les objets importants mentionnés dans votre communication seront pris en considération de la manière la plus sérieuse parle gouvernement britannique, lequel s’est empressé de s’entendre à ce sujet avec les autres puissances qui ont signé de concert avec la Grande-Bretagne les engagements de 1815. J’ai l’honneur, etc. Signé : Russell. RÉPONSE DE LA PRUSSE....

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

En savoir plus
Données de classification
  • just-bernard
  • levert
  • papillon
  • bresse
  • schleinitz
  • brot
  • cochranc
  • havas
  • laity
  • savoie
  • suisse
  • nice
  • france
  • chambéry
  • italie
  • bourges
  • douvaine
  • angleterre
  • genève
  • bt
  • russell
  • congrès de vienne
  • s. a. b.
  • l'assemblée
  • parlement