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Le Drapeau tricolore, 26 octobre 1839

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Le Drapeau tricolore
26 octobre 1839


Extrait du journal

Intérieur. Paris, 19 octobre 1839. Le 18 à cinq heures de l’après midi , au moment où la voiture dans laquelle se trouvait le Roi accompagné de la Reiue et de M‘lie la princesse Adélaïde, venait d’arriver à la hauteur delà grille du jardin surie quai des «Tuileries, une grosse pierre lancée avec violence, est venue frapper la glace du côté droit, Va brisée en éclats, étayant ricoché sur Vimpériale, est retombée sur la tôle da S. M. la Reine, qu’elle a rudement froissée. L’auteur de cet altentat était un femme qui a été immédiatement arrêtée. Cette femme se nomme Stéphanie Girondelle, domestique sans place; elle avait la tête coiffée d’un mouchoir rouge; elle était couverte déballions. Les premières réponses qu’elle a faites aux questions dont elle a été l’objet de la part du préfet de police, qui s’était immédiatement transporté sur les lieux, ent donné aussitôt à penser quelle était folle et l’interrogatoire quelle a subi plus tard a pleinement confirmé ces premiers soupçons. LL. MM. sont arrivées à St.-Cloud à six heures un quart. M. le docteur Pâsquier, mandé chez la Reine, s’y est aussitôt rendu, et le résultat de l'examen qu’il a fait de la partie atteinte a dissipé toutes les inquiétudes que ce triste évènemeut avait fait naître. Partout sur leur passage et sur le lieu do l’évènement LL. MM. ont été l'objet du plus louchant intérêt. Personne qui n’exprimât sa sympathie pour la meilleure des épouses, la plus tendre des mères, la pieuse et charitable Reiue dont les mains sont incessamment ouvertes pour répandre ses largesses sur les malheureux. CHÀLON, 26 Octobre. A part quelques journaux qui ne trouvent rien de mieux à faire que de se rendre les échos fort affaiblis de la presse radicale de Paris, beaucoup de feuilles des départements remplissent leur mission avec talent, zèle et conscience. Elles com prennent parfaitement en quoi consiste le progrès social, et placées au seul point de vue d’où il doit être considéré,, elles ne traitent que les ma tières qui intéressent véritablement le bien être moral et matériel du peuple. Ainsi, elles s’occu pent sans relâche des questions de commerce, d’industrie, d’agriculture, de communications, de travaux publics, d'instruction primaire, etc., etc., etc. Les questions politiques sont abordées par la presse départementale avec une mesure et une impartialité que les journaux de Paris n’ap portent pas toujours dans leurs discussions trop souvent empreintes d’aigreur et d’esprit de paiti. Les masses ne sont pour rien dans ces débats, ■elles ont le bon esprit de vouloir y demeurer étrangères et elles sont très près de désavouer les avocats qui s’arrogent îa mission de réclamer ,pour elles des droits dont elles éprouvent moins le besoin que celui de leur bien être moral et phy sique. La nation sent très-bien que son mal n’est .pas là où on veut le placer, comment pourrait-elle avoir quelque confiance aux prétendus remèdes, qu’on veut lui administrer?...

À propos

Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.

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