Extrait du journal

serait sage de les entendre démentir par — Je rentre d'Algérie, que je viens de parcourir de l’Ouest à l'Est ; j’ai visité notamment le département de Constantine, cet immense réservoir islamique et les impressions rapportées de ce périple sont particulièrement réconfortantes. Nos éternels adversaires avaient, sous le signe d'une étroite » arabophilic » an noncé toutes sortes de malheurs et affirme que, par la faute de notre propagande, » l’Algérie était perdue... Les Français allaient être chassés... » — Tout cela était faux ? — Abominablement faux ! En septem bre 1938, le spectre de la guerre se mon trait grimaçant, hideux... L’ennemi, l’éter nel ennemi grinçait des dents... aussitôt l'Algérie a répondu, fière ardente, pas sionnée. — Excusez-moi, mais on avait parlé de révolte, d'aigreur, dirais-je même de dé saffection. — Coupable calomnie : dés la première menace, des centaines, des milliers d’in digènes ont affirmé leur désir de recom mencer en 1938 le sanglant sacrifice de — J’ai lu, je ne sais où, que certaines conditions avaient été mises, envisagées... — Non, mon cher ami, démentez avec force pareille affirmation.... Et, puisqu’aussi bien vous me posez cette question, permettez-moi d'aller jusqu’au bout de ma pensée : Nos amis indigènes avaient reçu du Front Populaire des promesses ; les unes, sur le plan administratif et éco nomique, ont été réalisées. Les autres, dans le domaine politique — le plus im portant du point de vue psychologique — ont été différées... Jean Denis. (Lire la suite en 3* page)...