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Le Figaro, 1 mars 1857

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Le Figaro
1 mars 1857


Extrait du journal

avec plaisir parmi nous, il nous répondit avec l'expression de la joie la plus naïve : « Monsieur Demetz, — car nos en fants nous donnent rarement le titre de directeur, — quand j'aperçois le clocher de la colonie, il n'y a plus moyen de marcher, il faut courir. » » Nos colons libérés n'ont point à craindre un chômage qui, trop souvent, compromet l'avenir de l'ouvrier ; aussitôt qu'ils sont sans ouvrage, ils reviennent à la colonie se placer en quelque sorte sous l'aile protectrice du chef de famille qui les a élevés, qui connaît leur caractère et a su conquérir leur affection. Alors ils reprennent entièrement la vie de co lon, ils sont soumis en tout point à la discipline de la mai son. Nous pourvoyons à leur existence, à la condition qu'ils travailleront avec énergie. Nous leur cherchons un nouveau placement, et c'est après seulement le leur avoir trouvé que nous consentons à nous en séparer. .. » Si un de nos enfans est malade et qu'il habite nos envi rons, nous l'envoyons chercher. Jamais nous ne le laissons aller à l'hôpital ; nous revendiquons ses souffrances, ses douleurs, comme ferait un père de famille. Nous nous» oc cupons autant, pendant son séjour à notre infirmerie, de re tremper son âme à l'amour du bien que de guérir ses maux physiques. Nous'chevchons à raviver en lui les sentiments religieux : s'il succombe, nous avons la consolation qu'il meurt chrétiennement. Ce temps ainsi passé chez nous est donc doublement profitable pour lui. Ses camarades n'igno rent pas que nous ne recevons aucune indemnité pour ses frais de.séjeur, car les enfans savent tout, et c'est pourquoi, comme règle de conduite, il faut s'abstenir de rien faire qu'on ait intérêt à leur cacher. Cet acte d'hospitalité excite la reconnaissance no'n-seulèment dans le coeur de celui qui en est l'objet, mais encore de ceux qui en sont les témoins....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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