Extrait du journal

Les engagements pour le Grand Prix de Paris de 1936 viennent de paraître. Les pro duits engagés à Paris ne sont plus qu'au •nombre de 385. On en comptait 447 pour l'épreuve de 1935 et, il y a trois ans, ils atteignaient le chiffre de 575. Ceci n'indique pas que l'élevage du pur sang soit en pleine prospérité. Dans le même temps, cependant, les enga gements reçus à l'étranger pour le même Grand Prix ne cessent d'être plus nombreux. Pour le dernier Grand Prix, on en comptait 52 à Londres et 6 à Rome. Pour celui de 1930, ils s'élèvent à 78 à Londres et 18 à Rome. Serait-ce que les propriétaires anglais et italiens ont des avantages que ne possèdent pas les propriétaires français ? L'alternative est simple : ou faire un ring, ou faire faillite. , * * * Un organisme s'anémie, qui avait une santé florissante, menait grande vie et était une des gloires de Paris. II semble aujourd'hui ne plus pouvoir espérer qu'une existence ohétive et précaire. C'est l'institution des courses. Un autre organisme existe, qui, indifférent aux périls de l'heure, est plongé dans un som meil sans fin. Pourtant, il n'est pas mort. Du moins, on l'affirme. C'est le Comité consul tatif. Monsieur le ministre de l'agriculture, dès que le hlé et le vin vous laisseront quelque loisir, songez à réveiller l'insouciant endormi! J. Trarieux....