Extrait du journal

J'ai éprouvé les mêmes sensations en revenant au Figaro. - La maison est encore là, mais on l'a repeinte du haut en bas et rien n'y est plus comme autrefois... Le maître de céans s'est rangé... Il ne casse plus les assiettes dans les cabinets pour récolter une anecdote sur ces dames. On ne le voit plus dans les boudoirs èt dans les loges d'actrioes. Il est devenu un homme raisonnable qui vadifcier dans les familles, et la demoiselle de la maison, que l'on couchait autrefois quand Figaro se présentait quelque part, peut dorénavant écouter les propos du gai causeur. Le petit Figaro que j'étais habitué à voir dans cette, maison où j'ai passé une partie de ma jeu nesse est devenu un grand Figaro quotidien ; il a tou jours l'esprit d'autrefois, mais il a appris, à ne plus tout dire... L'enfant terrible qui rossait tous les camarades du quartier s'est transformé... Il ne donne plus de coups de poing, il donne des coups de plume....