Extrait du journal

I. La Fille du paysan. Ceci, c'est un. grand succès ; les feuilletons vous l'ont déjà dit. Vous connaissez la pièce, son sujet et ses péripéties, ses défauts et ses qualités. Je n'ai plus qu'à vous la résumer au galop. Chose curieuse à noter en passant; ce bon drame a des commencements do pur mélodrame. Tentative de meurtre, suicide, empoisonnement, viol, coup do pistolet, rien n'y manque. Un aimable gredin, le comte de Langeac, a été battu au jeu par M. André Soricul, ex-chirurgien de marine devenu millionnaire; pour s'acquitter, le comte lui donne Tamerlan, un joli petit pur-sang qui casse le cou à tous ceux qui le montent. Le l>on André Sorieul en est quitte pour une culbute; c'est à son tour de se venger; il s'en gage à enlever, dans les 21 heures, la maîtresse du comte, et celui-ci de tenir, sans balancer, ce noble pari ! Or, il se trouve que la prétendue maîtresse, Mlle Hélène, ex-demoi selle de compagnie de feu Mme do Langeac la mère, est une personne d'une vertu héroïque, qui se tuera plutôt que d'appartenir à l'un ou l'autre de ces deux messieurs. Elle monte à sa chambre ctprend'du chloroforme. Mais ce n'est pas la mort qui arrive, c'est Mlle Jeanne Champlou.x, fille d'un paysan enrichi auquel le comte a vendu le château de Langeac. Mlle Jeanne, fort pressée d'emménager, entre par une porte tandis qu'Hélène sort par l'autre. Presque aussi...