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Le Figaro, 2 janvier 1867

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Le Figaro
2 janvier 1867


Extrait du journal

Il y a dans la vie du compositeur un trait touchant qu'on lira avec plaisir, car il offre l'alliance toujours rare d'un beau talent et d'une noble nature. Verdi a conservé à Bussetto la bicoque où il est né. Il s'y retira après le grand succès de Nabucco, la répara, l'embellit, y composa I Lombardi, qui consacrèrent sa réputation. Les itnpressarii vinrent l'un après l'autre l'y visiter et lui payer à prix d'or ses partitions; si bièn que du produit de chacun de ses ouvrages, il a pu successive ment étendre le rayon du modeste héritage paternel. Aujourd'hui l'humble bicoque, transformée en château, est placée au centre de vastes domaines. j\AT On a reproché à Verdi un sensualisme brutal, la répétition, fatigante de certains procèdes de sonorité, et peu d'originalité dans l'invention mélodique. On a dit aussi de l'auteur du Trovatore, qu'il n'avait que deux cordes à son arc : le rhythme et l'emploi abusif des unissons....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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