Extrait du journal

A L'ASSEMBLEE DE LA SOCIETE DES NATIONS h' • M. BLUM CONTINUE de voir la paix assurée par le désarmement Discours de M. Eden et de M.LitvinoH Les journalistes italiens arrêtés ont été expulsés de Suisse Quelques phrases du discours de M. Léon Blum On interprète les événements consécutifs au 7 mars comme s'ils ouvraient dans la politique extérieure de la France une phase d'abnégation passive la portant à tout tolérer pour elle et, à plus forte raison, à tout accepter pour les autres. De part et d'autre, la méprise est grave. Le peuple français veut la paix. Il est unanime à la vouloir... La paix telle qu'U la conçoit n'est pat la soumission muette à la force, l'acceptation résignée du fait accompli. Elle se fonde sur la légalité et la moralité internationale... Ce n'est pas seulement la paix de la France mais la paix indivisible de l'Europe et du mande... L'Europe présente n'est pas une Europe de paix... La guerre est de nouveau envisagée comme une chose possible... A ce péril, la France veut résolument et tenacement barrer la route... Son action se tend avec plus de résolution vue. jamais vers l'organisation internationale..* Elle est prête à accepter tous les modes d'aménagements et d'inter prétations qui accroîtraient l'efficacité pratique du pacte... Elle déclare hautement. et attestera par ses actes sa fidélité à la loi internationale... Elle veut faire de la sécurité collective une réalité... Il faut accepter l'éventualité de la guerre pour sauver la paix... Ce risque doit être envisagé avec une pleine conscience et un plein courage... Plus il sera courageusement couru, plus il sera faible... Mais si la sécurité collective est la condition du désarmement, le désarmement est la condition d'une sécurité collective complète•...