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Le Figaro, 21 juin 1866

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Le Figaro
21 juin 1866


Extrait du journal

— Jeune Lacédémonien, tes paroles me sont douces et à la fois amères. Tu te souviendras de Glycère, mais elle te perd. 0 dieux ! avec quelle avarice vous dispensez le bonheur, et que votre main est libérale de peines! Pour une courte occasion de joie, des regrets sans fin I » Agis, cette journée trop rapide corrompra de chagrin le reste de ma vie. Tu t'es confondu dans la foule de ceux que ma demeure à reçus et recevra pendant la durée de ma jeunesse; tu as eu tort. J'ai dormi moins que toi et, veillant, j'ai revu tous les hommes qui m'ont aimée. Ils me furent indifférents alors; aujourd'hui ma mémoire ne peut retrouver sans effort leurs noms obscurcis, tandis que ton image s'y élèvera seule; comme dans un temple, presque seule visible, tant elle est co lossale et splendide, s'élève psr dessus la multitude des statues celle du dieu auquel ce temple est consacré. • Agis, pourquoi faut-il que tu ne sois pas né Corinthien ou que tu ne démeures point parmi nous? Va, mon âme répond à la tienne si grande, et j'aurais su t'aimer comme on aime à Sparte. Je t'aurais dit, rompant sans peine avec ma triste vie :...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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