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Le Figaro, 21 octobre 1866

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Le Figaro
21 octobre 1866


Extrait du journal

Je ne crois pas qu'en dehors de quelques coins ignorés de la province où les menus de la gloutonnerie et de la galanterie parisiennes n'ont jamais vicié l'air fortifiant de la famille, on puisse retrouver beaucoup de véritables types de vieillard. Je dis : beaucoup par pure politesse. Vous entendez comme moi les grandes vieillesses altières dans leur douceur, la taille encore ferme et l'esprit orné qui possédaient toutes les rectitudes du devoir avec toutes les grâ ces des fortes humanités — pour parler le langage du temps. Celles-là s'en vont. Les vieillardins nous restent. Est-ce compensa:ion suffisante? Jugez vous-mêmes. * * Je ne les connais guère, pour mon compte personnel, ces petits êtres cassés sirupeux et fluets qui n'ont pas trente ans sonnés. Je rencontre ce monde-là, de ci, de là, selon les hasards, aux courses, aux premières représentations ou sur les boulevards où l'on glisse sur le coup de deux heures du matin. Aux courses, c'est idiot et imposant. Au théâtre, c'est prétentieux en plus. Sur le bitume, c'est obscène tout au:ant que des marchands de cochons munis de leur sac de cuir....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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