Extrait du journal

vos restrictions. Vous vous promettez à vous-mêmes de;ne pas tenir vos engage ments envers vos nouveaux amis. C'est un genre d'orgueil tout nouveau. Tel qu'il est, il repose sur un fondement bien fragile. J'ai vu, depuis cinquante ans qiieje suis dans les assemblées pu bliques, beaucoup de. ces fanfarons de vice qui avaient compté sur leur prouesse du dernier moment.; Je les ai vus plier la tête devant les ordres de leur parti et consommer leur apostasie malgré le cri de leur conscience. Tenez, pour certain qu'engagés dans un: parti socialiste, c'est contre la pro priété que vous militez ; vous lui portez des coups tous les jours ; vous ne vous retournerez pas pour la défendre au dernier momënt. A votre premier pas dans ;Ia carrière politique, .vous avez trompé sur la marchandise vendue; à chaque vote, vous avez augmenté les forces dfun parti que vous craignez et que vous détestez ; vous vous êtes asso cié à tous ses actes, vous vous associerez à l'acte final. Il n'y a d'autre différence entre vous et vos associés que la clairvoyance et la fermeté qu'ifs ont, et qui vous manquent. ■ Yons n'êtes pas même à l'abri de la complicité dans les crimes commis au dehors. C'est vous qui criez dans les clubs : « A bas la patrie ! » et qui mettez le feu, aux bombes de dynamite. Vous êtes bien mal payés, à mon avis, par le plaisir d'être députés. Jules Simon....