Extrait du journal

Le Gaulois a repris chaudement la campagne des bals masqués de l'Opéra retardes par les exigences de l'assis tance publique. Nous avons pris de nouveaux rensei gnements sur le différend dont les pau vres paient les frais; voici le résultat de n.os recherches: Tout d'abord, l'année présente .est per due; car, en admettant, cas improbable, qu'on s'entende, le $lus qu'on pourra faire sera de donner quatrè bals sur la fin de la saison. Admettons la cjtose. Admettons aussi que le contrat offert par la direction de l'Opéra soit agréé pour lôà trois années que l'entreprise actuelle aura à courir encore, et faisons des chiffrés. Les quatre premiers bals produiront .une recette moyenne de soixante à soixante-dix mYllè francs.—Le Seul qu'on ait donné a réalisé cent mille francs. • Mettons au total deux cent cinquante mille francs. Pendant la suite, se basant sur une moyenne annuelle - de douze à quatorze bals et une recette de cinquante mille francs, quarante bals produiront deux millions. ; •*** Or deux millions deux cent cinquante mille francs à quinze pour cent, .cela fait trois cent quarante mille francs que i l'Assistance publique refuse pour les pauvres!... Soit cent mille francs par an en moyenne. —-Lasaison présente n'interve nant que pour moitié. Ét cent mille francs, répartis en mille familles pauvres, apporteraient cent francs à chaque ménagé de six à huit personnes, c'est à dire le chauffage et le gros nécessaire qu'il faudra aller de mander au Mont-de-Piété. Les chiffres sont brutaux ; ils se dressent ici demandant avec nous si l'administration de la charité a le droit de faire si bon marché des intérêts de ceux qui souffrent ? **# A côté de cette question primordiale, il en est une autre qui n'est pas à ou-...