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Le Figaro, 7 juillet 1893

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Le Figaro
7 juillet 1893


Extrait du journal

Des préférences, j'en ai, certes ! Et personne ne me croirait, si je ne les avouais point! Seulement, devant la souffrance, elles font trêve - on n'a pas d'opinion au chevet des blessés ! Avant, après, chacun reconnaît ou retrouve les sïens ; mais il faut être ce que je ne suis pas pour distinguer entre les plaies, entre les plaintes; pour demander à un agonisant ce qu'il fut,avant de lui accorder ou de lui refuser toute compassion. . C'est besogne de sectaire, cela, pas besogne de philosophe - pas besogne de femme, surtout! Or, même mes ordinaires prédilections proviennent de ce que la pitié doit s'adonner davantage à ceux qui ont le plus de peines et le moins de joies ; aux malechanceux de la naissance ou du hasard ; aux moins favorisés, aux plus meurtris l...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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