Extrait du journal

un,délai de deux ans était accordé, pour la dévolution des biens : ïe délai serait réduit de telle sorte que la date fatale tomberait au 11 décembre prochain. Ces modifications haineuses que l'on projette de faire au texte de la loi prou vent que le Pape était fondé à ne pas accepter cette loi comme très sûre et à réclamer des précisions vraiment défini tives. Le comité, exécutif du parti radical lui donne raison, d'une manière saisissante. Or, les ministres se sont réunis hier en conseil; ils ont décidé à l'unanimité que la loi serait appliquée « intégralement ». IL est curieux de leur voir adopter le même mot que le comité radical et radi cal-socialiste a employé. Le prennent-ils dans le même sens? On peut d'autant mieux le supposer que le parti radical et radical-socialiste constitue la majorité de la Chambre et la majorité sur laquelle s'appuie le gouvernement. De telle sorte qu'il est légitime *de craindre une appli cation violente, malveillante et même illégale d'une loi qui, avec ses beaux airs de libéralisme, n'a jamais été qu'une œuvre de persécution antireligieuse. À Travers Paris La loi sur le repos hebdomadaire n'a pas répandu le désarroi que dans , le monde des « civils » ; nos troupiers euxmêmes la maudissent ! En effet, la garde républicaine étant sur pied, chaque dimanche, en prévision de troubles possibles, c'est à la garnison de Paris, fort diminuée par le départ de la classe, qu'incombe la charge d'assurer, un peu partout, les services de garde, et de piquet. En sorte que depuis le jour où le re pos dominical a été proclamé obligatoire par la loi, on a dû renoncer à se reposer le dimanche dans les casernes !...