Extrait du journal

Nice, 4 août. — D'abord il me faut rendre hommage & mes compagnons du « spécial de 16 h. 45 », premier convoi populaire dirigé sur Nice et la Côte d'Azur. A tous, au chauffeur de taxi qui n'avait jamais dépassé Ram bouillet, comme aux deux employés d'assurances, à l'infirmière comme au fraiseur, à sa femme et à son petit jeune homme. Les seize heures que nous avons passées côte à côte sur les rudes banquettes du train de plai sir m'ont révélé leur bon sens, leur cordialité et leur gentillesse. Ils ont partagé avec moi leur bonne humeur, leur patience et leur ravitaillement. Dès la grande banlieue ils ont vécu leur rêve et je leur sais gré de l'avoir, pour la plupart, mené jusqu'au bout sans drapeau rouge, sans hymnes hai neux, sans poings levés....