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Le Figaro, 5 décembre 1897

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Le Figaro
5 décembre 1897


Extrait du journal

De Londres : « La tempête des jours derniers est venue fort à propos attirer l'attention du public sur une de ces curiosités admi nistratives comme on en trouve dans tous les pays et dont, contrairement à ce que l'on s'imagine trop facilement sur le continent, l'Angleterre n'est pas exempte. « Lundi, au fort de la tempête, les deux bateaux de onze heures et de une heure quittèrent Douvres pour Calais, pour trouver, en arrivant en vue de la côte de France, des signaux qui les em pêchaient de tenter l'entrée du port. Les deux steamers furent donc obligés de ra mener leurs passagers à Douvres. » Sait-on pourquoi les malheureux voyageurs furent condamnés à ces deux épouvantables traversées, alors qu'il était si simple, au moyen d'une dépêche, de les leur épargner toutes les doux? Tout simplement parce que, par une chinoiserie administrative tout à ■ fait ingénieuse, la direction des postes et télégraphes de la Grande-Bretagne a or donné qu'un télégramme de Calais pour Douvres doit aller d'abord à Londres, pour être de là réexpédié à Douvres. Cela est fort ingénieux et, avec ce sys tème, on est arrivé à des résultats re marquables. C'est ainsi» que le télé gramme envoyé de Calais lundi à,10 h. 25 du matin pour prévenir le bateau de Douvres dé l'état de la mer sur la côte de France n'est arrivé à Douvres qu'à 1 h. 50 de l'après-midi. Trois heures vingtcinq minutes pour envoyer une dépêche à uqe distance de 33 kilomètres, c'est admirable. Dans le même temps, on va de Calais à Douvres en bateau et de Douvres à Lsndres.en chemin de fer. » Quel malheur que le duc de Norfplk, le directeur général des postes, n'ait pas été sur un des deux bateaux qui firent les deux traversées lundi ! La chinoiserie qui consiste à faire passer par Londres les télégrammes de Calais à Douvres au rait été immédiatement abolie. »...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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