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Le Figaro, 20 octobre 1915

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Le Figaro
20 octobre 1915


Extrait du journal

Je ne l'ai revu que mutilé. Ah ! certes, après, j'ai connu la consolation au moins de l'accabler de mes soins, et femme de France, je l'ai été doublement. Sop uniforme, il ne l'a pas quitté ; qu'attend-il, qu'espère-t-il, malgré tout? Cet uniforme qui lui est plus cher et précieux encore dans l'épreuve qu'il endure pour lui !... Mais tu ne peux imaginer l'impression que fait d'abord cette manche vide, qui est inerte et froide dans la main, qu'on replie et qu'on épingle..: Elle a beau être bleue, d'un bleu radieux, elle est navrante. Elle dit qu'il n'y aura plus jamais là de volonté, d'énergie, d'élan, de tendresse, et sur cette manche, je le confesse, à la dérobée, un jour mes larmes ont coulé....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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