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Le Figaro, 4 octobre 1882

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Le Figaro
4 octobre 1882


Extrait du journal

NOUVELLES A LA MAIN Un ancien bohême est devenu riche et occupe une brillante position sociale. Il comprend bien qu'il ne faut pas gâ ter tout cela, et, bon gré mal gré, il s'est rangé. Un soir il se trouve au milieu d'une fête splendide. Le dîner est digne de Brillat-Savarin, les fleurs embaument, les cristaux scintillent, les épaules des jolies femmes éblouissent le regard, l'or chestre répand des mélodies exquises. Il est enchanté. Mais, tout à coup, un nuage de mélancolie obscurcit son front. 1 — Qu'as-tu, lui demande sa jeune et charmante femme, tu n'es pas content? — Si, répond-il avec un faible sourire. Mais quel dommage, avec de si délicieux éléments de plaisir, de ne pas être bien pochard! - Lu hier, rue de la Chaussée-d'Antin, sur la pancarte d'un aveugle : « Aveugle parisien. »...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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