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Le Fin de siècle, 7 octobre 1897

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Le Fin de siècle
7 octobre 1897


Extrait du journal

abri, apportant les frissons après cette flam bée de jeunesse, et l’ombre après cette joyeuse clarté d’amour! Le lendemain matin, en allant visiter son chenil, M. le comte la traverse et s’arrête stupéfait devant le vitrail : à travers mille arabesques dessinées sur le verre par la gelée, dans un enlacement inextricable de micros copiques feuillages diamantés, traversant un paysage de givre d’une admirable et diabo lique fantaisie, ces mots étaient largement tracés comme par la malice d’un lutin : Monsieur le comte est un cornard! Et l’ombre vengeresse du cerf innocent, massacré la veille, se met à promener d’im menses bois dans son cerveau hanté par le remords, tandis que le cor sonne dans la cour je ne sais quel ironique appel. Il Le vieux commandant Court de Bec ne navigue plus depuis quinze ans, mais ce fut un des plus rudes marins de la Vendée, qui a pourtant fait de bons marins. 11 vit seul maintenant dans sa petite maison de Nantes avec son fidèle Pornic, un matelot qui ne l’a jamais quitté, et son unique délassement est de jouer le soir aux dames avec ce serviteur qu’il traite en ami. Mais, pour Pornic, les...

À propos

Fondé fin 1890 par François Mainguy et René Émery, Le Fin de siècle était un journal mondain bihebdomadaire. Lorsqu’il paraît, il sort immédiatement de la masse en vertu de son style badin et de l’érotisme à peine voilé de ses dessins. En 1893, son « bal Fin de siècle » fait scandale à cause de la tenue très légère de certaines de ses convives. Quelques années plus tard, en 1909, le journal devient Le Nouveau Siècle. Il disparaît en 1910.

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