Extrait du journal

C’est de Lille que nous vient la bonne nou velle . Un très beau sergent de la capitale du Nord, fils d’un assez gros commerçant du Havre, a résolu de gagner de la gloire sur le champ de bataille d’amour, ne pouvant en acquérir à coups de fusil. Il commença par prendre d’assaut les dames faciles, puis les petites commerçantes, puis celles de la magistrature. Depuis quelques semaines il avait mis ses batteries devant les étoiles du Grand-Théâtre sans parvenir à décrocher la plus petite. — Ces dames, paraît-il, sont à la grosse cote. Avant-hier, il joua si bien son rôle avec ure ingénue très blonde que la pauvrette succomba. N’insultez pas une petite dans cette si'uation-là, lecteurs ; ti vous saviez combien a d’intluence le galon «l’or d’un beau sergent ! Mais depuis hier, le beau sergent est au clou : dans les bras de sa captive, il avait oublié l’heure de l’appel. Qui donc disait que l’uniforme n’était plus en faveur ? Diable ROSE...