Extrait du journal

L’Empereur a reçu aujourd’hui, après la messe, un certain nombre de personnages politiques. Les renseignements que nous avions empruntés à la Patrie sur la transaction intervenue entre le ministère et les com missions, au sujet de la proposition de M. Soubeyran, il étaient pas absolument exacts. On ne toucherait pas, pour le mo ment, aux rentes achetées avec les dépôts des caisses d’épargne, et on croirait pou voir faire les remboursements avec le prix des rentes de la Caisse des dotations et avec les fonds des caisses d’épargne dépo sés en compte-courant au trésor, en ayant égard à la progression prévue de ces dépôts en 1871 et 1872. Ces fonds, affirment les partisans de la transaction, sont actuellement en partie dé posés sans profit pour le Trésor dans les caisses de la Banque et pourraient pour l’autre partie être remplacés par des bons du Trésor, ces bons ne s’élevant actuelle ment qu’à une vingtaine de millions, au lieu de 150 millions, chiffre prévu par la Chambre. — D’après la transaction, une somme de 2 millions serait mise chaque année de côté pour l’amortissejnent, ce qui permettrait d’amortir en soixante-qua tre ans une partie de la dette égale à la somme qui serait payée en subventions aux compagnies de chemin de fer. Nous te nons à rétablir ces faits qui, ou le voit, diffèrent sur plusieurs points importants de ceux que la Patrie avait fait connaître....