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Le Français, 28 mai 1869

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Le Français
28 mai 1869


Extrait du journal

LILLE Il y a eu aussi des scènes de désordre dans le Nord. Nous lisons dans le Propagateur de Lille : Des groupes, qui se sont transformés en ras semblements, ont stationné hier, vers la tin de la soirée, sur la Grand Place. Vers onze heures, un détachement de chas seurs placé dans la cour de, l’Hôtel-de-Ville, s’est avancé sur la place pour disperser le ras semblement, que la police avait été impuissante à dissiper. Le rassemblement, s’est dispersé, mais pour se reformer bientôt. C’est alors (minuit) qu’un détachement de cavalerie s’est avancé sur la Grand’Place, après avoir dissipé le rassemble ment, qui s’est formé en deux colonnes, dont l’une s’est dirigée vers la préfecture, puis rue Sainte-Catherine, quai de la llaute-Deùle, en chantant la Marseillais» et poussant des cris d’a nimaux. Sur le quai, il y a eu, parait-il, des violences exercées contre la police. On aurait fait une vingtaine d’arrestations. Ce n’est que vers une heure du matin que le calme a été rétabli. On nous dit que la seconde colonne s’est por tée sur le quartier Wazemmes, où elle a fait beaucoup de bruit, mais de ce ccté tout s’est borné là. Par suite de ces scènes tumultueuses, M. le maire vient de faire placarder la proclamation suivante : « Chers concitoyens, « A la suite des opérations électorales, qui s’étaient accomplies avec calme, une regrettable agitation s’est produite dans le cours de la nuit dernière, sur quelques points de la ville. « Des hommes qu’entraînait la passion poli tique, ou égarés par l’ivresse, se sont livrés à des manifestations tumultueuses, qui auraient pu avoir les plus fâcheuses conséquences, sans la modération et la fermeté des troupes et des agents préposés à la sûreté publique. °« Nous aimons à penser que, revenus à des sentiments raisonnables, les imprudents fauteurs de ces désordres ne renouvelleront plus des scè nes que déplorent les personnes paisibles ; mais, pour le cas où notre espoir serait déçu, nous fai sons appel à la sagesse des bons citoyens et les conjurons de ne pas se mêler aux attroupements, s’il s’en formait encore. Les troubles sont tou jours funestes à la fois aux intérêts matériels et à la marche progressive des libertés publi ques. « Nous ne laisserons pas porter atteinte à cette tranquillité dont notre cité jouit depuis si longtemps, grâce à l’esprit d’ordre qui caractérise sa laborieuse population. « A l’hôtel-de-ville, le 25 mai 1869. » Le maire de Lille, « Crespkl-Tilloy. »...

À propos

Lancé en 1868, Le Français était un quotidien à la fois catholique et libéral. Tirant à seulement 4 000 exemplaires, son lectorat est toutefois toujours resté très limité. Absorbé par Le Moniteur universel en 1887, le directeur du Français publie néanmoins quelques numéros en indépendant jusqu'en 1898, afin de conserver la propriété du titre.

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