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Le Gaulois, 14 août 1928

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Le Gaulois
14 août 1928


Extrait du journal

La petite ville de Mer, dans le Blaisois, célébrera demain la mémoire de son plus glorieux enfant, Maunoury, maréchal de France et vainqueur de l'Ourcq. Tous les Français qui se souviennent s'associeront à cette fête, en regrettant seulement que la suprême dignité militaire, si bien méritée par ce soldat d'élite, ne lui ait été conférée qu'après qu'il ne pouvait plus en jouir. Mais notre démocratie ombrageuse n'a pas toujours le sens de l'opportunité. J'ai connu Maunoury quand il était 'commandant militaire du Palais-Bourbon, et tout de suite, je me suis senti attiré vers lui par le charme de sa personne, par la hauteur de son caractères, par la dignité de son attitude qui inspirait à la fois sympathie et respect. Il était un peu dépaysé dans ce milieu turbulent où les questions les plus graves sont si souvent abordées sans réflexion et. surtout sans sérénité. Il en souffrit quand elles touchaient aux choses de l'armée, où triomphent les incompétences. Ces gens-là n'y entendent rien! », me dit-il un jour à l'oreille tandis que nous passions dans un couloir. Ah combien il avait raison...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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