Extrait du journal

Versailles en est plein; nous les coudoyons à chaque pas; nous leur parlons comme à d'anciens amis dont on est sûr;, puis, petit a petit, i[s délaissent, emporter, ils se trahissent, ils avouent leurs sympathies, leurs espérances, ils racontent qu'ils vont, tous les deux ou trois jours, à Paris, à Asnières, à Colombes, etc. ils ont toujours quelque bonne raison à donner pour ces petits voyages; puis leur confiance en votro sottise prend une proportion démesurée ils vous font dos aveux que vous ne leur demandez pas, -certains, à cause d'anciennes relations, que vous ne les livrerez pas à la police, ce qui serait pourtant votre devoir. Ils ont mendie, sous les régimes précédents, des pansions, de& croix, des subventions, des places, et, pour la plupart, ils ont obtenu ce qu'ils demandaient, parce que ce sont de plats coquins et que les coquins, a force de Bàtter tous les partis en les trahissant, se préparent des protecteurs et des défenseurs pour les jours où ils auront à jouer un rôle de traître et d'espion. Aujourd'hui, ils traînent dans nos groupes, se faufilent dans nos bureaux de rédaction, viennent nous jejoindre jusque dans notre intérieur, pour nous distiller en douceur quelque ignoble calomnie, répandre quelque nouvelle con~Mf ~'eM;c Mt~x/ et dont la fausseté se trouve reconnue deux heures après....