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Le Gaulois, 2 août 1890

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Le Gaulois
2 août 1890


Extrait du journal

Oh i la riante demeure, avec sa façade toute blanche qu'elle étale sur l'unique rue du village et dont la vigne vierge et les glycines couronnent le sommet t Elle passait et repassait devant leurs yeux. L'un voysit l'écurie tiède, la litière fraîche, le foin odorant, la grasse provende l'autre, la petite salle au rez-de-chaussée, avec les vieux meubles de famille. le couvert dressé, la soupe aux choux fumant sous la lampe, et, sur le seuil de la maison, attendant son retour, en belle humeur et Mourant bon, la petite personne à laquelle était échu l'honneur de porter le nom de M. le brigadier. Quoique toute menue et toute tréle dans sa fine beauté de blonde, elle l'eût fait rentrer sous terre, rien qu'en fronçant les sourcils, lui devant qui tremblaient tous les mauvais drôles de la contrée....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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