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Le Gaulois, 2 octobre 1868

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Le Gaulois
2 octobre 1868


Extrait du journal

n'êtes pas le complice du drôle qui veut nous tuer, vous vous tairez. Si vous par lez, si vous dites un mot, c'est que vous êtes de connivence avec lui. En ce cas, M. de Beaumé et moi, nous sommes dispo sés à vous brûler la cervelle. Ramirez se retourna vivement et aperçut M. de Beaumé qui le tenait en joue. De l'autre côté Brenuche tenait résolument l'index sur la détente de son revolver. . "Marchez, senor Ramirez, dit-il en riant, mais pas un mot, pas un geste, ou gare à vous. Dans le cas bien improbable où nous vous manquerions, M. Bru tus que voici se ferait un véritable plaisir de vous étrangler. Soit, fît Ramirez fort pâle, je suis à vos ordres, mais je vous jure que je me vengerai de cet affront. Les trois hommes marchèrent en silence et s'arrêtèrent à cinq ou six pas de l'endroit où les faux pères étaient encore couchés quelques moments auparavant. La nuit était sombre, mais les jeux exer cés des trois aventuriers cherchaient à percer l'obscurité. Couchez-vous, fit Brenuche. Ramirez et M. de Beaumé s'étendirent à terre. Et maintenant, attendons. Attendons quoi "? demanda Ramirez. Si.'ence I fit M. de Beaumé d'une voix sourde....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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