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Le Gaulois, 20 juillet 1890

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Le Gaulois
20 juillet 1890


Extrait du journal

L'avantage du banquier, que l'on estime assez considérable, consiste à.voir les cartes de tirage qu'il donne aux deux tableaux; et, ayant ainsi .une idée approximative du point qu'ils peuvent avoir, de s'arrêter ou de tirer lui-même, calculant au mieux de ses intérêts. Malgré _cet avantage, il y a, dans les annales du monde des cercles, peu, fort peu de banquiers qui aient fait fortune. Moins ambitieux, plus martre de son jeu, faisant des culbutes moins chères, l'humble ponte se défend mieux que le banquier. Incessamment décavé et incessamment sur la brèche, le ponte est doué d'une ténacité, sans égale; s'il reçoit un coup un peu dur, il fait appel à ses petites ressources, J'entre dans sa coque, se met au travail pendant un certain temps pour revenir, plus patient que jamais s'asseoir et livrer bataille au tapis....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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