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Le Gaulois, 24 mai 1904

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Le Gaulois
24 mai 1904


Extrait du journal

» Aussi je hausse les épaules en lisant le titre du livre de votre ami. La France en alarme I Quelle foliel Jamais la France n'a été plus prospère elle reste toujours la reine, des arts et des plaisirs. A toute minute, dans la rue, je vois filer une automobile de vingt ou trente mille francs, et, cette année, admirez ce beau mois dé mai la récolte sera magnifique. Personne rie souffre dans ses intérêts et l'on ne fera pas de révolution il faut vous y résigner parce que les moines sont dispersés et parce qu'un officier qui va à la messe n'obtient pas son troisièmeou son quatrième galon. Parbleu, oui, nous faisions meilleure figure, il y a cent ans, entre Marengo et Austerlitz mais le service obligatoire nous a guéris du chauvinisme et, moi qui ai deux fils, je ne m'en plains pas, Il y a en perspective* c'est vrai, le chambardement collectiviste mais Jaurès et les autres chefs du parti sont des malins et mènent le populo par le bout du nez. Allez, la liquidation sociale n'est pas pour demain. Donc, après nous le déluge, et que le diable emporte les alarmis-...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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