Extrait du journal

Nous comprenons cette sollicitude; mais, à ne nous pas payer de mots, ce sont là des précautions bien inutiles. La révision ne dé pend pt>s de ce qu'on en pense aujourd'hui, pour et contre ; elle dépendra de ce qu'en penseront en 1880 le pays et les Chambres. Si les électeurs de 1880 veulent le main tien de la "République, M. de Franelieu et M. Paris auront perdu leur peine ; dans l'hypo thèse contraire, on peut tenir pour certain qu'une ancienne circulaire de M. Ricard et un ancien discours de M. de Mareère pèse ront un peu moins que rien dans la balance de la volonté nationale. Mais enfin, le vin est tiré, il faut le boire. Le Sénat, mis en demeure de caractériser la révision, ou dans le sens le plu 3 large et le plus libéral, avec M. Dufaure, ou dans le sens le plus restreint et par conséquent le plus républicain, avec M. de Mareère, est bien obligé de prononcer un arrêt de doctrine constitutionnelle. Nous avons une trop haute opinion des lumières du Sénat pour craindre qu'il ne faiblisse en celte première et déjà suprême conjoncture. Mais, l'arrêt rendu, il convient d'en prévoir les suites, dont la gravité ne résiderait .pas dans l'éventualité, d'ailleurs peu probable, d'une crise ministé rielle, mais dans un dissentiment suivi de conflit avec la Chambre des dépulés, On ne...