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Le Gaulois, 27 décembre 1886

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Le Gaulois
27 décembre 1886


Extrait du journal

On me montre à l'instant le discours que vient de prononcer M. le ministre de la guerre à la Société française de sauve tage. Voici ce qu'a dit le général Boulan ger : Mesdames, messieurs, Je suis profondément touché que le conseil de la Société française de sauvetage et son prési dent, l'honorable M; Turquet, mon ami, aient bien voulu songer à moi pour la présidence de votre séance annuelle. Il m'est particulièrement agréable de me trouver au sein de cotte, assemblée des premiers citoyens, je bien dire des premiers sohfats.do la France. N'est-ce pas; en effet, l'a même devise qui est inscrite sur nos Bannières : a Sauver ou périr », d'un côté ; « Vaincre ou périr », de l'autre? N'est ce pas la même noble pensée qui est gravée dans le cœur du sauveteur, comme dans celui du sol dat? Nous combattons le même combat, nous, moissonnons les mêmes lauriers. Mais vous, messieurs, vous êtes les impatients dont parle le poète qui, ne pouvant, ne voulant atteindre l'heure de vous donner tout entiers à la patrie, recherchez le danger, le sacrifice, pour tromper en quelque sorte la soif de dévouement qui vous anime et qui vous fait grands parmi les autres citoyens. Vous avez en outre sur nous, soldats, cet avantage inappréciable que les lauriers que vous cueillez ne sont pas nécessairement, fatalement les lauriers sanglants moissonnés au milieu des douloureux déchirements de la patrie 1 Vous rencontrez la gloire en secourant, en sau vant vos semblables, au sein de celte paix qui est tellement nécessaire, aux peuples que ceux qui ont charge de gouvernement doivent la leur assurer au prix de tous les sacrifices, en tant que ces sacrifices ne touchent ni à l'honneur ni à la sécurité du pays. Recevez tous mes vœux pour la prospérité de voire belle société, fondée sur la large base de la fraternité ; et permettez-moi, comme chef de l'ar mée, de combien je suis heureux et fier de saluer, en vous, les représentants de cette vaillance française, faite de chevaleresque, de vaillant, de gai et d'insouciant héroïsme, et qui sera comme le cachet de notre vieille race gau loise aussi longtemps qu'il y aura une France, c'est-à-dire aussi longtemps que vivra le monde. On voit par le langage qu'a tenu le mi nistre que je ne m'étais pas trompé sur ses dispositions. D. DE LA F....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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